Nous avons donc timbre, oblitération et carte postale à l'unisson.
Ici, une carte postale célébrant Internationale Bauausstellung Berlin 1987.
On y voit un immeuble à la façade brisée, déstructurée mais aux jeux de grilles superposées assez déroutants.
Les matériaux notamment semblent plaqués et la succession des étages ainsi que la compréhension de l'organisation spatiale interne semblent volontairement déjouer toute analyse.
Comme un collage de morceaux de bâtiment retenus par un ruban rouge serrant l'ensemble sur la façade.
Sensation composite anguleuse.
Mais je trouve certains morceaux bien ratés.
Et il semble que les couleurs par le dessin qu'elles offrent essaient de sauver les formes, notamment sur le haut du porte-à-faux, le pignon de gauche où quatre petites ouvertures envoyées chacune dans un coin sont rythmées de couleurs.
Épouvantable...
Quoi penser du traitement genre véranda aluminium en accordéon du rez-de-chaussée ?
Mais difficile d'ici (le point de vue du photographe et le siège de mon bureau) de poursuivre plus avant une analyse formelle qui de par sa nature s'arrête à l'image et non à l'exploration.
L'architecte ?
Eisenman.
Sur le site vous trouverez d'autres images de cet IBA Social Housing dans Past Projects.
La carte postale est une édition Fidacos, nous sommes le 5 mai 1987 devant :
Internationale Bauaustellung Berlin.
Die karte zeigt zur Bauausstellung einen Neubau in der Kochstr./Ecke Freiderichstrasse in Berlin.
Foto : Mainbild.
Autre chose de plus modeste :
Sur cette carte multiple bien typée de son époque et du genre, l'éditeur Karl Bohnen tente de montrer tout de la ville de Breyell Nettetal.
Amateur d'art sacré contemporain, mon regard est surtout arrêté par cette petite église bien dessinée et curieuse.
Je ne trouve malheureusement rien sur l'architecte et sur la construction.
Pour les Ostalgiques, les nostalgiques de l'Allemagne de l'Est, voici une carte postale contemporaine rééditant une image des années 80.
Nous serions à Cottbus devant la gare.
Si vous voulez l'heure, regardez vous-même c'est écrit dessus !
Des Lada bien rangées attendent leurs propriétaires. Jaune, marron, rouge.
Le bleu strident de la gare en contraste.
Mais au coin à droite le torse nu d'un ouvrier sur le toit avec une échelle. Cela sera mon "ça" de cette image envoyée par Patricia depuis Berlin le 19 mai. Merci Patricia.
retour aux vues multiples :
Nous voici à Laatzen.
Là aussi c'est l'église évangélique qui me préoccupe le plus et surtout son incroyable campanile.
Comme un coin fendant le ciel.
On doit ce bâtiment à Ernst Zinsser qui aurait notamment participé vivement à la reconstruction de Hanovre.
On se régalera également de la tour hermesturm.
Mais restons dans l'art sacré allemand avec cette splendeur :
Nous sommes... mais où sommes-nous ?
Mon allemand lointain et le mauvais intitulé de la carte postale me font hésiter.
Certainement à Brühl, en Allemagne toujours.
Il s'agit de la Pfarrkirche St. Heinrich.
L'éditeur est Aero-llyod.
Regardez comme les trois travées s'opposent dans un expressionnisme tempéré à la tour géométrique et ajourée qui fait campanile.
Regardez à la fois l'économie de la décoration qui tient dans des ouvertures superbes mais restreintes et la complexité des angles des toits et des murs.
De guingois, mais solide, massif, comme taillé à la serpe, le corps principal est de toute beauté.
On remarque sur le toit les trois canons de lumière disposés en cercle.
Mais qui est l'architecte de cette merveille ?
Je ne trouve que Gottfried Böhm mais je n'arrive pas à recouper cette information...
Est-ce vraiment une construction de ce grand architecte expressionniste ?
Hansjörg, tu connais la réponse ?
Wer ist der architekt ?
2 commentaires:
Bonjour il semble que ce ne soit pas Gottfried Böhm mais plutôt:
" Die Kirche wurde vom Brühler Architekten Przybilla als dreichorige Anlage entworfen..."
sur ce site:
http://gemeinden.erzbistum-koeln.de/st_margareta_bruehl/wir/kirchen/heinrich.html
absolument oui...
Vraiment mon allemand est très loin !
Mais qui est ce Pryzbilla ?
merci en tout cas Janvier !
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