Monsieur Delorme, attaché de conservation à la Cité de l'Architecture et commissaire de l'exposition Guillaume Gillet a raison.
Le travail effectué par son équipe et la qualité des documents ne méritent pas une aussi grande déception de ma part. J'y retournerai.
Alors, allez voir leur travail et apprenez tout ce que vous pourrez des documents présentés. Il y a de quoi faire.
L'exposition Guillaume Gillet est visible jusqu'au 13 décembre.
Je vous propose pour aujourd'hui quelques images de son église de Royan :
C'est beau non ?
Cette très belle carte du chantier nous propose une vue de l'entrée de l'église, le côté ouest. Les architectes sont nommés, Guillaume Gillet et Monsieur Hébrard en architecte d'opération. René Sarger est nommé en tant qu' ingénieur. Par contre pas de citation de Monsieur Laffaille. Cette carte postale affiche Tito comme éditeur mais au dos est inscrit Berjaud et la petite phrase : véritable photographie au bromure. Elle est datée, au stylo-bille bleu de septembre 1958.
Regardons bien.
Un très léger échafaudage est encore visible le long de l'escalier, escalier qui n'est pas terminé.
Des fers à béton dépassent encore et les verres ne sont pas posés.
Pourtant, l'église est bien ouverte et les gens y entrent et en sortent.
On remarque un ouvrier penché sur le bas du bâtiment à droite.
Mais ce qui saute aux yeux c'est la beauté de l'auvent et la masse de l'église ici aussi par ce point vue bien réduite de moitié !
A nouveau je pose la question de l'absence du clocher. Claude émettait l'hypothèse que de ce point de vue, il est possible qu'il disparaisse derrière la courbe. Oui.
Mais je continue à penser que si le photographe fait autant monter la courbe ouest et se prive ainsi sur son image du clocher de l'église c'est simplement qu'il n'est pas encore achevé.
En tout cas, la lumière est parfaite, les ombres dessinent bien. L'ensemble est d'une qualité documentaire rare. Il s'agit d'un très beau document sur une construction si emblématique.
Une carte postale Cap en Réal-photo expédiée en 1961 avec, d'ailleurs un beau tampon de la poste représentant le Palais des Congrès.
L'éditeur nomme bien Monsieur Guillaume Gillet et le photographe réalise là aussi un cliché d 'une grande qualité.
Admirons l'effet de ciel !
Dégradé tombant doucement et s'ouvrant sur la flèche. A la loupe, je remarque encore quelques fers à béton qui en dépassent et au pied des reliquats du chantier finissant.
Certainement qu'il y a encore quelques finitions à réaliser, des fils électriques circulent de dehors en dedans.
Le photographe s'est aussi attaché à ne pas trop serrer son sujet et nous laisse bien de gauche et de droite de quoi comprendre l'emprise de l'église sur le sol.
La nuit :
Chez Théojac on nomme tout le monde et c'est réjouissant.
Architecte : Guillaume Gillet, Ingénieur-conseil B. Laffaille, Ingénieur René Sarger et architecte d'opérations M. Hébrard.
La netteté de l'image est centrée sur la flèche. En bas les phares des autos filent en tubes néon.
La nuit bleue nous dit où le soleil se couche. Un peu de biais, l'église révèle ses flancs sous un éclairage dur. De loin, sur son promontoire, Notre-Dame devait agir un peu comme un phare.
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