lundi 6 juillet 2009

pyramide anisée inversée

J'ai découvert ce bâtiment de Monsieur Willerval grâce à un site de cartes postales en ligne.
Immédiatement je me suis procuré ces cartes postales. Je les reçois ce jour.
Je vous en fais profiter.
Il s'agit de la Pernoderie.
Les amateurs de camping, de jeu de boules et de P.M.U auront immédiatement analysé ce nom et découvert qu'il s'agit de la maison mère de Pernod, à consommer avec modération.
Moi je n'aime pas le goût anisé. Non je n'aime pas.
Mais oh oui j'aime cette architecture.
Un beau volume bien dessiné et structuré reposant sur ce qui semble être des pilotis. J'aime aussi beaucoup le traitement de surface que la photographie rend bien. Je n'arrive pas à analyser mais je crois qu'il pourrait s'agir de tôles découpées. C'est beau non tous ces trapèzes ?
Je vous ai déjà évoqué Monsieur Willerval dont je ne cesserai de chanter la magnifique caserne de pompiers à Paris. Il vous faudra aller la voir.
Je vous montre ici trois cartes postales promotionnelles, je pense distribuées aux visiteurs. Elles sont d'un format supérieur au 10x15 et difficiles à ranger ! Mais d'une qualité éditoriale remarquable. Les superbes clichés sont de Monsieur Francisco Hidalgo. Bravo.


On voit donc le siège social qui fait surgir le volume un peu seul au-dessus des fleurs des champs jouant du flou au premier plan et faisant surgir la masse avec force. D'ailleurs de ce point de vue ce volume semble isolé alors qu'il est relié au sol de l'autre côté. C'est bien vu. Bien vu également le léger contre-jour qui rend l'ensemble à la fois menaçant et attirant. C'est spatial.



Pénétrons et nous voici dans le hall d'accueil. Là également le photographe joue du flou David Hamilton et il s'amuse surtout des tapisseries abstraites très colorées et superbes. Tout est ouvert et les dames à l'accueil semblent nous attendre derrière leur comptoir circulaire. Nous sommes bien dans les années soixante-dix !



La dernière image de cette série nous montre un bureau paysage (sic), ce que l'on appelle aujourd'hui un Open-space. Le paysage tient tout entier dans quelques plantes vertes et dans un plafond magnifique. Pour ce qui est de l'intimité du travail... c'est vraiment open ! Partout de beaux téléphones rouges ou oranges. La lumière semble entrer à profusion dans ce bureau. Mesdames et Monsieur si vous avez des souvenirs à nous raconter de votre expérience dans ce bureau...




La dernière carte postale est une édition Combier. Elle nous donne l'adresse 120, avenue du Maréchal Foch à Créteil. Elle nous donne à voir également un joli logo qui pourrait peut-être nous éclairer sur la structure de la construction.
Mais la photographie aussi nous dit mieux l'imbrication des volumes et le jeu des pentes inversées. Tout de biais !
Jetons un œil sur les détails toujours très dessinés chez Monsieur Willerval comme par exemple la cheminée ou bien la lucarne sur le toit. On voit bien d'où tout cela provient... La mode des jardinières épaisses et lourdes laissant déborder une végétation luxuriante est aussi passée par là et c'est tant mieux car moi j'aime ça.
L'ensemble est encaissé dans le terrain donnant certainement une vue sur le jardin pour les employés et une sensation d'atterrissage pour la pyramide lorsqu'elle est vue de loin.
C'est splendide.
La marque Pernod s'affiche en jaune sur la façade, un jaune qui ravira les amateurs d'apéritif.


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