samedi 17 novembre 2007

Aillaud c'est beau, c'est important.





Voici Emile Aillaud.
Voici la couleur qui serpente et s’étend dans le ciel.
Voici ce qu’il faut défendre.
Cette carte exceptionnelle nous montre avec sa vue aérienne un bel exemple de tapis urbain .
Au premier plan de cette vue de Bobigny un superbe bâtiment en brique qui semble être une école ou un lycée. je n’ai pas réussi à l’identifier mais les volumes sont superbes.
Juste à l’arrière-plan la cité d'Aillaud avec ses tours rondes et la barre souple. Et un peu loin, au coin à gauche de la carte postale, on peut apercevoir les tours de Lods à Drancy. Si je ne me trompe pas la prise de vue est orientée nord-est.
Je vais vous montrer un peu mieux ces immeubles mais d’abord il est temps d’évoquer la polémique autour des Courtillières de Pantin dessinées également par Aillaud et menacées de restructuration (un bien gentil mot). Il est temps de dire qu’il ne faut rien toucher de cet ensemble parce qu’il s’agit d’un ensemble, il est temps de dire qu’il y en a marre de cette France qui n’aime pas son architecture et qui la condamne de tous les maux parce qu’elle a le tort d’être visible. Cette visibilité de la misère n’est pas la raison de la misère.
Qu'il faille entretenir les bâtiments et les restaurer c'est la moindre des choses, les détruire, les saccager une fois de plus et de manière institutionnelle ne redonnera pas par contre à la population qui y vit du travail. Est-ce que les habitants de la Croix-Rouge de Reims vivent mieux depuis la destruction de la Rafale, ont-ils de meilleurs contrats de travail, et plus de considérations de la part des institutions, ont-ils plus de liens sociaux ? La politique qui considère que détruire est une manière d’agir et surtout de faire croire à une action politique est une énorme bêtise. C’est de l’image et c’est surtout de l’image pour élection municipale. Le patrimoine n’est pas seulement une journée par an où l’on traîne les enfants voir l’artisanat à la française dans des constructions qui sentent bon la pierre et le bois de charpente. C’est inouï ce que la France devient. Et ceux qui ont dans la bouche “les gens, les gens, les gens” devraient se demander qui est responsable de l’abandon de ces bâtiments, qui les a laissé dépérir depuis 30 ans ? Monsieur Aillaud ? Et qui a intêret aujourd’hui soudain de se réveiller et de pointer un doigt accusateur ?
Sauvons les Courtillières. Sauvons les Lods de Rouen. Il est malheureusement trop tard pour la Rafale et c’est un chef-d’oeuvre de moins pour notre patrimoine. Soyez vigilants. Soyons vigilants. Soutenons l'association DOCOMOMO.
La carte postale est une édition Combier (les meilleures) distribuée par Raymon.
Elle n’est pas datée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il sera bientôt trop tard pour les Lods de Rouen, en péril imminent...

Anonyme a dit…

il s'agit effectivement d'une école pour la vue de Bobigny. L’école Edouard Vaillant qui existe toujours

http://revario2.free.fr/edouard_vaillant_bobigny.jpg

un exemple d'architecture en brique assez rependue dans les villes de la petite couronne de Paris. Je ne suis pas du tout expert en architecture mais je pense que ça doit dater des années 30.

comme cette église prés de la mairie de Drançy

http://revario2.free.fr/eglise_drancy.jpg