Nous aimons John Hinde depuis que Martin Parr nous a fait découvrir cet étonnant photographe et éditeur de cartes postales. Depuis, j'aime assez retrouver dans les boîtes à chaussures les cartes postales de cet irlandais, cartes si caractéristiques et particulières notamment grâce à certains signes éditoriaux. D'abord la qualité d'impression des couleurs en fait des images qui sautent littéralement aux yeux dans un paquet de cartes postales. On sait que Hinde saturait les couleurs et aimait toujours ajouter et viser un point rouge dans ses images, consigne qu'il donnait à ses photographes en campagne. Ici, à Londres ce n'est pas un pull-over porté par un assistant mais simplement le bus à impériale de Londres qui fait ce point. Les autres éléments de John Hinde sont un cartouche blanc en bas des images donnant le titre de l'image (presque toujours) et le fameux logotype évoquant les presses d'imprimeries je suppose.
Les cartes de John Hinde sont souvent aussi très descriptives avec des informations au dos racontant l'image. Pour moi, seules sans doute les cartes postales de l'éditeur "Prestige" ou les cartes postales imprimées par Draeger ont cette qualité en France.
Cette qualité si typique de John Hinde fut copiée par d'autres éditeurs...Les cartes de John Hinde sont souvent aussi très descriptives avec des informations au dos racontant l'image. Pour moi, seules sans doute les cartes postales de l'éditeur "Prestige" ou les cartes postales imprimées par Draeger ont cette qualité en France.
Voici un vrai cliché, une vraie carte postale :
Il s'agit de Londres, nous ne nous étendrons pas sur l'objet architectural mais regarderons bien les typologies de l'éditeur. On retrouve la bande blanche qui indique que le photographe est John Hinde lui-même. Au dos, on retrouve ce sens de la description et le logotype. Revenons à l'image et admirons les couleurs ! Regardez comme le hasard fait bien les choses et comment les trois jeunes garçons apportent les trois couleurs primaires... Et comment le photographe sait attendre le passage du rouge du bus !
Pas de hasard ici ! Tout fait travailler la qualité chromatique des éditions John Hinde !
Voici une carte postale de la série si célèbre maintenant de Bultin's Skegness, série redécouverte par Martin Parr et qui le conduisit jusqu'à la ré-édition en grand format des clichés et à l'édition d'un livre. On y voit le beau monorail du centre de loisir qui est bien à l'arrêt pour la photographie comme sans doute les deux cabines du téléphérique ! Notez une fois de plus les atouts des cartes John Hinde et le cartouche nous livre le nom de l'un de ses photographes : E. Nägele. On retrouve en bas de l'image le contre-point rouge vif d'une veste portée par un monsieur...
Et l'architecture contemporaine ?
Voilà !
Nous sommes devant le London Hilton. Cet hôtel construit par l'architecte Willyam B. Tabler nous évoque un monde où James Bond rencontrait OSS 117 dans des hôtels internationaux pour à la fois éradiquer les méchants avec des chats angora et coucher avec des princesses slaves. On trouve une tour de belle facture qui n'ose pas une radicalité totale et semble vouloir dans le dessin de ses façades reprendre certains codes londoniens comme les bow-windows. C'est "juste" moderne. L'architecte semble être un spécialiste des hôtels internationaux car on retrouve une autre de ses œuvres aux U.S.A dans Architecture d'Aujourd'hui de 1955. Cette fois, le photographe est E. Ludwig qui attendit l'arrivée du bus rouge pour déclencher l'appareil. Il faut dire que c'est bien là le seul moyen pour le touriste et pour le correspondant de saisir immédiatement qu'il s'agit de Londres !
Et sous influence :
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