Un concours intergalactique eut donc lieu et de planète en planète les propositions des plus grands artistes de la lignée des padawans plasticiens se mirent sur les rangs.
Luke Skywalker ne put malheureusement suivre directement cet hommage car il devait maintenant s'occuper de la remise en place de la République dans un Empire dévasté mais enfin libre.
On chargea donc Leia de suivre ainsi le concours du monument qui devait perpétuer la mémoire de Vador, son père.
On avait dans le règlement bien stipulé qu'aucun des monuments ne devait reprendre l'image ou le portrait du Seigneur du Côté Obscur afin de ne pas idéaliser sa figure au profit de sa rédemption qui elle, devait être au centre de la construction.
Pourtant bien trop de monuments et d'artistes, sans doute dans un vrai désir de faire bien, ne purent s'empêcher de représenter l'élève d'Obi-Wan Kenobi.
La Princesse Leia après plusieurs visites où elle dut faire semblant de ne pas voir ces errements pour ne pas troubler la compassion et la profondeur de ces hommages trouva deux projets particulièrement intéressants et dignes de Dark Vador.
Le premier projet situé sur la planète Endor 2 à trois parsecs du second système solaire était une réalisation audacieuse sculptée dans le minerai le plus pur de la Planète Mustafar, œuvre d'un très jeune artiste âgé seulement de 127 ans ce qui pour son espèce (les spomédiks) était à peine l'adolescence.
Ce projet avait la particularité d'être un agrandissement hors d'échelle d'une des pièces maîtresses du sabre laser de Vador : le commutateur. Seule pièce d'ailleurs revenue de la dépouille de Maitre. Leia trouva là une belle manière de constituer un monument citant directement le père de Luke en empruntant à la fois au vocabulaire du guerrier et du Jedi de ce dernier. Kozara le jeune artiste Jedi précisa qu'on pourrait parcourir l'œuvre et que, au sommet lorsque le solstice des trois soleils aurait lieu une colonne de lumière rouge monterait vers le ciel imitant ainsi le laser du sabre de Vador.
La simplicité du jeune Jedi, sa pudeur touchèrent vivement la Princesse et elle pensait bien là tenir enfin un symbole fort pour dire la reconnaissance de la jeune démocratie à son père défunt.
Mais il fallait en voir d'autres...
Sur la planète Sutjeska éloignée pourtant de 6 parsecs légaux de la précédente, Leia découvrit un monument qui, immédiatement lui retourna le cœur. Deux immenses blocs de marbre cryptique blanc si renommé dans l'ensemble de la galaxie pour sa luminosité s'écartaient, se fragmentaient pour laisser passer les visiteurs vers la vallée et les deux blocs de la montagne.
La symbolique était claire. Une solidité qui laisse passer les humbles visiteurs, comme la menace effacée et disparue du grand Vador. La blancheur venant parfaitement contrarier la noirceur historique de ce dernier. L'artiste Miradrag était en fait constitué d'une miryade d'êtres minuscules qui formaient une entité unique seulement aux instants de communications avec les autres espèces.
Leia croyait bien tenir là enfin le monument parfait.
Elle présenta donc les deux projets retenus à son frère jumeau Luke qui ne sut choisir devant tant de beauté, de grandeur et d'humilité Jedi. L'art de la confrérie était bien à son apogée.
On ne décida rien. Les deux monuments furent finalement reconnus officiellement par la nouvelle assemblée comme "dignes de l'héritage du plus grand des Jedi". De plus étant très éloignés l'un de l'autre, il était ainsi permis à l'ensemble de la galaxie de rendre hommage plus facilement à Dark Vador.
Lors de cérémonies parfaitement réglées suivant les usages et les codes Jedi, on officialisa enfin les deux sites comme lieux de mémoire.
Mais, comme l'exige la tradition Jedi aucun des deux monuments ne comportait le nom de Vador, ni son histoire. Vador était maintenant un esprit puissant au service de la Force que seuls les Jedis pouvaient invoquer.
On dit, pourtant, qu'à chacune des manifestations, on put percevoir Vador et Yoda réunis autour de Luke et de Leia. C'était il y a longtemps, très longtemps...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire