mercredi 22 août 2012

amusons-nous au marché de Royan

Vous savez ma sagacité à regarder des images de Royan. Devant mes cartes postales, parfois d'une manière un rien New Age je quitte mon corps et je pars dans le cadre de mes cartes postales. Si si je vous assure...
Et j'entends les Vespa trépidantes, les ronronnements des 403 Peugeot, j'entends les enfants réclamer la bouée canard et les mouettes venir chiper les restes des poissons tombés des bancs des marayeurs.
Ma vue est tellement aiguisée, tellement prompte à chercher un nouvel angle de vision des images usées par mes rêves que, parfois elles m'offrent l'opportunité de déceler ici ou là des anomalies, des différences.
Regardons ensemble ces deux cartes postales du marché de Royan. Regardons bien...




































D'abord les points communs : Le point de vue est évidemment le même, la Vespa à gauche sur le bord du trottoir, la DS et la Simca bien garées sur le petit parking, la camionnette pleine de cageots et les deux cageots posés sur le bord du remblais. On passera sur l'ensemble de la végétation absolument identique. Mais voyons maintenant les différences... je vous laisse chercher encore ? Allez... un petit peu...

































































A gauche une dame surgit avec son panier entre la Vespa et la Renault 4, une autre dame passe en Solex derrière la DS, l'animation autour des Barnums aussi est bien différente de l'une à l'autre des images. Cela nous permet de dire que, vu les types de changements, le temps écoulé doit être de quelques minutes et non quelques secondes. Donc... chargement d'une pellicule couleur dans l'appareil ?
Changement d'appareil ? Discussion animée avec un passant qui oblige le photographe à laisser filer l'animation... On ne sait pas !
On dira également que les deux éditions sont de Elcé (L. Chataigneau), pour la Noir et blanc de format plus petit, il est précisé qu'il s'agit d'une véritable photographie au bromure alors que celle en couleur est en Elcécolor bien sûr !
Mais la concurrence est rude entre les éditeurs ! Et les point de vue pas si nombreux que cela ! Alors...

















Etonnant non !
Voici une carte postale Cap dont soit le photographe a travaillé pour les deux éditeurs, soit le point de vue a su faire école ! Car si on en juge la végétation, ce photogaphe est bien le premier sur le spot ! A moins que Monsieur Chataigneau ait d'abord travaillé comme photographe pour Cap puis en indépendant ait repris ses marques !
On remarque tout de même certains points communs avec les images précédentes comme la camionnette qui se gare toujours au même endroit, les forains qui s'installent peu ou prou de la même manière.
Comme quoi, une fois de plus les cartes postales nous offrent l'occasion de raconter des histoires, de mener des enquêtes, de broder des fictions. Quant l'œil est amoureux il perçoit mieux. Nous avions déjà ensemble, si j'ose dire, vécu cette même expérience de micro-film ici ou ici ou encore là et donc là aussi.

1 commentaire:

diaposdavant.canalblog.com a dit…

L'imaginaire c'est le réel ( Lacan )les images anciennes en sont le moteur. Bon voyage... ;-)