dimanche 5 février 2012

poésie de façade

Plein de vues de Chanteloup-les-Vignes et de son ensemble "Les Pierreuses" par l'architecte Emile Aillaud par l'intermédiaire de deux cartes postales "La Cigogne".
Les images multiples étant par définition plus petites sur les cartes postales, nous aurons sans doute du mal à lire l'architecture d'Emile Aillaud. Mais finalement nous retiendrons comme le destinataire rêvé de ces cartes postales les portraits géants des poètes français qui remplissent les murs aveugles de l'architecture.
On peut voir cela ainsi et se mortifier que, de ces noms célèbres, ne reste finalement qu'une image pour des murs vides... On peut aussi, sans doute, se rappeler qu'à une époque l'intégration par tous les moyens des expressions artistiques (Peinture, Sculpture, Littérature, espace de jeux) faisait partie des programmes architecturaux dans un désir sans doute généreux de partage de ces connaissances.
Difficile de mesurer si la visibilité de la tête de Baudelaire donna envie aux habitants de Chanteloup-les-Vignes de lire ses poésies. Souvent réduits à des localisations simplifiées et plus... humaines, les noms des poètes servent surtout à s'orienter et à se différencier :
"J'habite à Baudelaire."
"On se retrouve à Rimbaud, passe prendre les gamins chez ma tante à Valéry."
"J'ai garé la deuche à Nerval."
Mais je ne veux pas paraître cynique. J'aime ces grands portraits, j'aime l'attention portée à ces espaces publics libres des autos. Et ces visages sévères que l'on doit à Fabio Rieti ont le mérite de n'avoir rien à vendre. Ils regardent les enfants jouer sur les places. Et qui sait, sans doute, tout de même, le visage adolescent de Rimbaud aura éveillé la curiosité de quelques-uns. Un seul, je dis bien un seul enfant qui aurait rencontré la poésie grâce à ces images serait la justification à les peindre et, aujourd'hui à les préserver.



La place de l'Eté Vert, au centre de la place du Pas, le Pied par le sculpteur L. Rieti.

Sur la place de la Coquille, les portraits de Gérard de Nerval et de Stéphane Mallarmé. On remarque une erreur d'attribution des portraits par l'éditeur qui a confondu Mallarmé avec Hugo !

ici Paul Valéry et Arthur Rimbaud :

Puis Charles Baudelaire et... Victor Hugo ! (sans barbe oui !) Les portraits sont des céramiques par Fabio Rieti.

deuxième carte :

le groupe scolaire Roland Dorgelès :

la Place du Pas :

les immeubles :

et à nouveau le groupe scolaire :


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