Cette carte postale a de commun qu'elle est du même éditeur que la première carte postale du message précédent, les éditions Chantal.
Mais il s'agit cette fois d'un cliché de Cl. Rives.
Le tube de l'escalator reste ici encore le centre de l'image et donc, une fois de plus il est censé représenter à lui seul la globalité de l'architecture du Centre Pompidou ou du moins, il est son signe.
Etant donné (le gaz d'éclairage ?) étant donné donc que l'on envoie rarement trois ou quatre cartes postales du même site à son correspondant, choisir cette image c'est bien faire le choix d'une représentation à soi du lieu. C'est en quelque sorte là, l'accord tacite entre le photographe de la carte postale et l'acheteur qui se retrouvent ensemble sur une même représentation d'un objet architectural : ici l'extrémité de l'escalator.
Le photographe en visant ce point de vue limite la perception de la construction à peu de choses. On perçoit le tube, quelques éléments métalliques et des poutrelles.
Il s'agit sans aucun doute d'une manière de dire la fonction de promontoire de l'escalator qui ici perd sa fonction de circulation et de distribution des visiteurs pour ne devenir qu'un balcon moderne sur Paris. Le Paris éternel celui de la colline de Montmartre totalement visée et choisi par le photographe au risque même de faire perdre le lieu de la prise de vue : le Centre Pompidou !
Mais ce qui est assez (très) drôle ici c'est que ce promontoire qui sert à regarder Paris, les visiteurs s'en servent pour... regarder le photographe !
Qui vise qui finalement ?
En effet comment faire ? Soit les visiteurs ont le regard perdu vers Montmartre et tournent le dos au photographe, soit ils le fixent au risque d'ailleurs de se prendre le soleil en pleine figure !
Ce soleil qui fait éclater sa lumière sur le verre de l'escalator en nous offrant tour à tour une lumière chaude certes, mais aussi les traces grasses et poussiéreuses sur la paroi du Grand Verre pas encore brisé...
On admirera l'alternance parfaite homme-femme et l'alternance des appuis sur la rambarde. Savent-ils qu'ils sont photographiés pour une carte postale ? Sont-ils complices du photographe Cl. Rives ?
On peut imaginer un tel rendez-vous de copains aidant un ami(e) photographe à faire son cliché. D'où peut-être leur sourire goguenard...
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