Oscar Niemeyer avait certainement rêvé d'une continuité de la rue, d'une place publique voire d'une Agora urbaine.
Mais...
La propriété est tenace et finalement, comme le reste, le siège du Parti Communiste Français se retrouve clôturé.
L'effet de glissement des piétons est ainsi rompu et l'étrangeté accentuée de cette dalle de béton blanc lisse qui forme pourtant l'un des paysages les plus étranges de la rue parisienne est rompu.
Michel Moch, le photographe de ces trois vues du siège du Parti Communiste a fait un beau travail.
Il nous propose en quelque sorte ce voyage au cœur de l'un des plus étonnants espaces politiques.
D'abord depuis l'extérieur comme nous venons de le voir puis passant à l'intérieur par le hall d'entrée jusqu'au cœur de la pensée communiste française, dans sa boite crânienne en quelque sorte : la salle de réunion du comité central.
Il s'agit bien d'une promenade, d'un cheminement d'espace en espace configurant et hiérarchisant les lieux allant du public au très réservé.
Avec de la chance, quelqu'un à l'accueil aura envie de vous montrer le toit. Il faudra le suivre car la plage de béton sculptée est l'une des plus belles de Paris.
Les cartes postales à n'en pas douter étaient vendues et éditées par le Parti.
Là, à l'accueil, après la visite d'une exposition ou l'écoute d'une conférence, on pouvait repartir avec les cartes postales pour dire la modernité d'un lieu, la modernité d'une pensée.
Et jetant un regard sur les panneaux d'affichage, on trouvait les slogans du moment qui sont encore ceux d'aujourd'hui :
femmes égalité !
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