Catherine Schwartz artiste et bibliothécaire (oui les deux !) me donne cette image :
Il s'agit d'un carton d'invitation pour une exposition de Vincent Ganivet au Confort Moderne de Poitiers, exposition que je n'ai pas vue malheureusement.
Evidemment cette invitation, ressemble beaucoup à une carte postale ennuyeuse qui pourrait trouver sa place dans ma collection "boring postcard" et c'est sans doute pour cela que Catherine, habilement y a vu une jonction possible, à raison d'ailleurs.
Elle m'explique que c'est l'atelier de l'artiste.
Bon.
Vous me direz : "et alors..."
Et alors, je suis un garçon curieux et avant de publier cette image je suis allé faire un tour ici sur le site de l'artiste et là.... là.... ah non... mais...
Vraiment je suis tombé de ma chaise !
Je vous conseille vivement d'y jeter un œil.
La série le bel accident est d'une grande beauté car elle pratique l'une des choses que j'aime le mieux : l'intelligence du matériau.
Ici avec des parpaings, simples mais brutaux, l'artiste compose à l'envi de superbes voûtes, volumes tendus comme des arches de pierres sèches, romanes.
Simple de mettre à l'épreuve ainsi un module en le faisant jouer dans ses limites mais aussi en le faisant travailler contre les références constructives et techniques...
Simple ici veut dire d'une remarquable évidence, de celles que l'on découvre à rebours se demandant comment ne pas l'avoir vu soi-même.
Vincent Ganivet donne ainsi une noblesse superbe à ses parpaings, un peu, de loin, comme Mario Botta et l'une de ses villas.
Non vraiment bravo.
Mais là où je le jalouse c'est que l'une de ses séries je l'ai moi-même pratiquée : les fontaines sous robinet.
Je vous laisse aller voir les siennes ( série 169A2) et regardez les miennes !
Et je pense à mes étudiants toujours un peu interdits lorsqu'ils comprennent qu'une de leurs pièces a été réalisée par d'autres.
Oui, cela arrive.
Alors il faut toujours toujours s'en réjouir dans une jalousie saine celle de la complicité d'esprit.
Moi, j'ai profité de mon expérience en faisant mon travail et je me plais à penser que Vincent Ganivet en a fait de même avec son expérience. C'est ce qui compte, ce terrain d'entente !
Alors je remercie Catherine Schwartz de m'avoir mis sur la piste de Monsieur Ganivet que je vais suivre d'un œil à la fois perçant mais lointain, ménageant mon admiration et ma jalousie !
Ce terrain d'entente je crois aussi que la sensibilité de Catherine à ma personne lui a certainement permis de l'entrevoir cela ne fait aucun doute.
N'oubliez pas d'aller voir le site internet de Catherine, il est drôle, pertinent et tellement tellement joyeux comme elle.
tu sais l'artiste.... qui fait des voûtes en parpaings que l'artiste qui fait le complément d'illustrations du dictionnaire jalouse.... mais si tu sais, j'ai son nom sur le bout de la langue...
3 commentaires:
Oui, c'est des choses qui passent. Vers 1993 je filmais l'eau qui du robinet venait épouser la courbe intérieure d'une tasse à café pour en rejaillir à la façon d'une fontaine : l'évier était en céramique blanche et la tasse en céramique bleue…
Oui, je faisais moi-même vers 1993 un film vidéo d'une tasse contre la courbe de laquelle l'eau du robinet prenait un virage pour rejaillir en fontaine — l'évier était en céramique blanche et la tasse en céramique bleue…
Oui il vaut mieux penser au terrain d'entente, ça fait du bien parfois de se dire qu'il y a des terrains d'entente. J'ai regardé le site internet de Vincent Ganivet, c'est vrai ça vaut le coup d'oeil et je suis restée intéressée notamment par son "igloo" de parpaings.
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