Voici une petite chose, une gourmandise.
Oh, non vraiment pas un grand monument.
Nous sommes à Chalon-sur-Saône devant le syndicat d'initiative.
Et l'architecte nommé sur cette carte postale porte bien son nom puisqu'il s'appelle monsieur Chalons !
Alors vous me direz, si si vous me direz : à quoi bon ?
Eh bien d'abord je l'aime bien ce cylindre de métal ajouré ; je l'aime bien parce que ce motif de moucharabieh je le connaissais aussi à Rouen. Une façade d'immeuble en était recouverte. Et puis si on regarde bien on voit aussi un bel escalier à l'intérieur de notre syndicat d'initiative. Cette modernité affichée là, dans un petit bâtiment prouve aussi certainement ce désir de la ville de dire son époque.
C'est modeste oui. Et alors ?
Et le photographe, l'éditeur ont bien travaillé. Soleil, verdure et brillance de l'aluminium donnent une carte postale bien installée dans son époque.
Dans Architecture d'Aujourd'hui (1967) je trouve deux publicités pour ce qui pourrait bien être le fabricant de ce module de façade, les Sculptura Panels !
On sculpte nos façades !
Décor dehors et lumière dedans !
On carosse les bâtiments comme des automobiles ! Accessoirisés, tunés (comme on dit aujourd'hui) avec l'effet cinétique moderne de ces modules cela devait bien parfois camoufler des architectures un peu faibles.
Mais au Mans par exemple, la belle façade du Monoprix ainsi revêtue d'une blanche tôle "seventies" vient de céder la place au retour néo-rétro faux alibi art déco.
J'aimais mieux la jubilation d'une courbe pure juste vibrante par les décrochements des pointes de métal.
Tout par terre.
Notre époque.
1 commentaire:
C marrant, c'est le même revêtement que l'accueil de l'école d'archi de Bordeaux!
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