Le Havre par le fer

Vous connaissez le Havre. Je ne vous ferai pas cette fois l'affront de vous l'apprendre. Non.

Je veux juste partager avec vous ces quelques cartes postales bien typées qui nous donnent à voir la ville de Monsieur Perret.

Commençons par une vue d'ensemble avec le boulevard Foch que le photographe de Chez Tito éditeur place bien à sa droite coupant ainsi en deux par une verticale (perspective...) l'image. Une moitié pour la ville bien dessinée, rigoureuse et en construction et l'autre moitié pour le boulevard bien large, ouvert dans lequel le vent du large vient se perdre.

C'est vraiment une image du Havre. On nous dit bien la rigueur du plan, le désir d'ouvrir la ville de l'aérer par des rues grandes.

La tour en construction au fond de l'image doit être celle de l'hôtel de ville. Mais d'où est prise l'image ? A la fois en hauteur et au ras des toits. Cela semble trop haut pour un immeuble voisin et bien bas pour un avion...

Voici la gare du Havre :

Un classicisme un peu ennuyeux réhaussée à peine par une tour horloge ressemblant à un campanile d'église luthérienne. Cette tour a disparu aujourd'hui. On remarquera les étranges cheminées d'usines sur la droite de l'image me rappelant (oui) Venise.

Cette gare a connu le Havre d'avant Perret puisque construite au début des années trente par Monsieur Pacon architecte comme nous le dit cette autre carte postale sans nom d'éditeur mais au curieux coloriage !

Elle nous donne aussi le nom du sculpteur Monsieur Poisson. Pour en finir avec cette gare voici une dernière carte postale chez Tito.

Carte aussi d'avant-guerre je crois. C'est une édition Berjaud pour Tito, Berjaud éditeur de nombreuses cartes postales de Royan.

On peut ainsi dire que la difficulté de datation de la gare prouve bien que la reconstruction du Havre finalement est une œuvre des années trente...