Mais c'est aussi une géographie d'amitiés.
Dans cette géographie il y a un point central : Hansjorg Schneider.
Claude et moi avions eu l'opportunité de montrer son remarquable travail pendant l'exposition "Persistante Perspective" au Mans.
Hansjörg était venu d'Allemagne, un gros rouleau sur sa voiture contenant une de ses œuvres : Un magnifique et gigantesque papier dont les fenêtres découpées dessinaient la tour Pirelli de Gio Ponti à Milan.
Présence uniquement visible donc grâce aux ouvertures du bâtiment découpées dans la blancheur du papier.
C'est un travail qu'il continue de pratiquer. Voyez les vues de son atelier. Reconnaissez-vous les architectures ?
Mais Hansjörg Schneider est aussi un collectionneur de cartes postales d'architecture.
Cartes postales qu'il n'hésite pas à découper minutieusement (et c'est peu dire) pour offrir là aussi des percées, des ouvertures et des géométries qui prouvent la pertinence de son regard à la fois sur les images mais aussi sur les lieux.
Sur des tourniquets, les cartes postales après leur opération reposent tranquillement laissant enfin passer la lumière et le regard.
Le dos des cartes se jouent alors d'un rapprochement avec ses grands découpages. Images à la fois abstraites et totalement liées au réel. La réduction ainsi de leurs formes tente de nous prouver que l'œil continue à les reconnaître et mieux à les relire avec une nouvelle distance souvent liée au va et vient entre les deux dimensions et la profondeur perspective. L'œil perce alors autant que la pointe du cutter.
J'ai jalousé sa collection et bien plus son travail.
Parfois, je retrouve des cartes postales que je possède, des lieux que j'aimerais visiter et bien pire des lieux et des cartes postales que j'aimerais découvrir.
L'accumulation aussi puissante est quasi insupportable pour l'amateur d'architecture et de cartes postales que je suis... J'aime beaucoup ça !
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