jeudi 23 août 2007

Marcel Breuer et I.B.M





Le rangement et le tri sont toujours des moments de redécouverte.
Je remets la main sur un vieux numéro de Connaissance des Arts du mois d’août 1974 dans lequel je trouve un article sur Marcel Breuer. Parmi les chef-d’œuvres du maître, une petite photographie du centre I.B.M de La Gaude. Immédiatement, je visualise une de mes cartes postales et j’essaie de la trouver dans mes classeurs. Je la retrouve mais étrangement sous le nom de Laugier et non de Breuer. Après quelques recherches rapides sur internet et dans le guide d’architecture contemporaine je trouve bien le bâtiment sous le nom de Breuer et Gatje. Laugier étant nommé architecte opération. Une nouvelle fois je me pose la question de la nomination des architectes au dos des cartes. Existe-t-il une réglementation particulière ?
D’après le guide le bâtiment se visite.
Je vous donne une copie de l’article:
“...Le terrain dont dispose I.B.M est distant de 3 km de la Gaude, isolé de toute construction, inscrit dans un paysage méditerranéen que les rochers et le soleil affirment.
Marcel Breuer a implanté son bâtiment au plus haut de la pente pour bénéficier d’une vue optimum ; limité à deux niveaux (R+2) le bâtiment évite ainsi d’être un “mur écran”. Le respect et l’utilisation du lieu étant deux des constantes de cette réalisation. Le terrain n’a pas été nivelé, il a conservé sa pente douce originelle, le bâtiment s’appuyant sur des piliers tridents d’une hauteur variant de 4m à 7,5 m et qui, en outre, dégagent le rez-de-chausée permettant ainsi une transparence du paysage sous la construction. Le projet initial était en Y simple. Mais avant même que les travaux ne soient entrepris, le programme a été doublé,aboutissant à une implantation en double Y (angle des branches 120°). Ce parti architectural permet un grand développé des façades et évite le vis-à-vis ; chaque aile faisant face à la nature. les façades sont composées d’éléments préfabriqués dont la forme concave évite une insolation directe tout en permettant la pénétration abondante de la lumière naturelle. Les matériaux : pourqu’ils puissent s’assimiler aux couleurs dominantes du lieu le béton a été laissé brut de décoffrage. Les pignons-claustra sont traités en terre cuite. Le mur support de la rampe d’accès (piétons, voitures) est, lui, paré en pierre locale. Deuxième bâtiment : l’augmentation de l’effectif du centre d’études et de la recherche, passé de 700 à 1300 personnes, s’est traduite par un deuxième bâtiment demandé lui aussi à Marcel Breuer. De forme parallélépipédique, invisible du premier, situé en contrebas, ils’appuie à la pente descendant vers le Var.
La façade est conçue dans le même esprit plastique : éléments préfabriqués identiques. Le parti de ce bâtiment est la discrétion. Il aurait d’ailleurs été impossible de ne pas dénaturer le premier par juxtaposition ou le prolongement. En outre l’image de marque d’I.B.M. est suffisamment défendue par le premier projet.”
D. Amouroux, M. Crettol, J.P Monnet
Guide d’architecture contemporaine en France.
Les cartes postales sont des cartes Combier imprimeur Macon. Datée de 1968, l’une d’elle fut bien affranchie cette année-là l’autre en 1984 seulement.
Références :
La Gaude (06. Alpes Maritimes)
A CI 485-36 vue panoramique aérienne de l’I.B.M
Richard Laugier Architecte D.P.L.G
La Gaude (06. Alpes maritimes)
A CI 485-37
Elles sont imprimées en Cimcolor.

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